OCÉANOLAB : Kidiklik a découvert le monde secret des laboratoires à Océanopolis

Impossible de ne pas remarquer, ce nouvel espace flambant neuf situé juste à l'entrée d'Océanopolis et tagué d'inscriptions et shémas scientifiques qui donnent envie à nos kidireporters, Étienne, Léa, Marion et Clara, âgés de 6 à 12 ans, de pousser la porte !

« Bienvenus à Océanolab ! » Marion, médiatrice scientifique, nous accueille avec enthousiasme à l'entrée et nous guide directement devant des bassins bouillonnants où s'affaire un chercheur en blouse blanche dans un environnement empli de tuyaux, tubes, pipettes et systèmes de filtrations. Les enfants sont médusés.
" Je vous présente Arnaud qui fait partie de l'équipe scientifique avec 3 autres chercheurs en résidence à Océanolab. Durant un an, l'équipe va mener son expérimentation sur la problématique de l'huître plate qui disparaît progressivement depuis des années au grand dam des ostréiculteurs et consommateurs. "
« Pourquoi elle disparaît ? » interroge spontanément Étienne du haut de ses 6 ans. « Principalement à cause de deux parasites et de la surpêche » lui répond Arnaud HUVET, chargé de recherche à l'IFREMER au sein du laboratoire des sciences de l'environnement marin à Brest. « Notre mission actuelle est donc de chercher à comprendre comment l'huître plate va résister à l'augmentation des températures de l'eau de mer, à l'acidification des océans et à l'effet de la pollution plastique ». 

Pour mener à bien cette recherche, l'équipe a mis en place un protocole précis. " Quelles sont les différences que vous pouvez observer entre ces 4 bassins ? " interroge le chercheur en s'adressant aux enfants. " Dans celui-là , l'eau est trouble et il y a plein d'algues " répond Clara, 10 ans ; " oui et dans le bassin d'à côté qui est plus propre il y a beaucoup plus de vie ! " surenchérit sa copine Léa avec sérieux. Arnaud confirme les observations des chercheurs en herbe et leur explique la démarche scientifique menée pour évaluer la résistance de l'huître plate dans un contexte de réchauffement climatique à l'horizon 2100.

• Dans le premier bassin, la température de l'eau est fixée à 2 °C de plus que celle que l'on trouve dans la rade de Brest
• dans le second, on y trouve une acidification supérieure 
• dans le troisième, la concentration en plastique est multipliée par 50
• Et dans le quatrième, toutes les conditions ci-dessus sont réunies ! 

Les scientifiques y réalisent des mesures quotidiennes, qu'ils comparent avec celles d'autres bassins dont les conditions correspondent aux conditions présentes en mer. Arnaud nous partage sa satisfaction d 'avoir accès durant une aussi longue période (1 an) à une plateforme d'expérimentation particulièrement exceptionnelle au sein d'Océanopolis."
Habitué à intervenir au sein des classes, il trouve " bien plus efficace de pouvoir partager son lieu de travail directement avec les enfants et leurs parents. 

" Océanolab : c'est l'avenir des scientifiques qui se décloisonnent des laboratoires pour rendre la recherche plus accessible "

" Récemment, la communauté scientifique a chiffré 5 000 milliards de particules de plastiques flottantes en mer ! " Les questions fusent de toutes parts, parents et enfants confondus : " est-ce que la biodiversité marine bretonne est menacée par le plastique ? " Est-ce que les poissons et les crustacés en mangent ? Est-ce que c'est dangereux pour nous de consommer des fruits de mer ? "... Arnaud nous explique que le microplastique est présent partout dans l'océan atlantique et donc le long de nos côtes mais beaucoup moins qu'en Méditerranée ou que dans le Golfe de Bengale, où les concentrations sont mille fois supérieures !
D'après les derniers travaux de chercheurs, la menace que représente la consommation de crustacés contaminés par le plastique est bien moindre comparée à celle que représente la respiration de l’air dans un foyer ordinaire. Davantage de plastique serait donc absorbé par l’inhalation de minuscules fibres de plastique invisibles qui flottent dans l’air ambiant, fibres rejetées par nos propres vêtements et autres tissus d’ameublement, qu’en mangeant des crustacés. Si nous sommes un peu rassurés sur notre consommation de fruits de mer, nous voici plus préoccupés sur l'air que nous respirons à la maison ! Captivés par le sujet, les enfants se concentrent pour suivre les explications d'Arnaud et prennent pleinement conscience de l'utilité des recherches scientifiques dans nos vies. 

Après cet échange intense avec Arnaud, les enfants ont besoin d'action ! Marion nous mène vers un chariot de laboratoire équipé d’une loupe binoculaire, d’un microscope et d’un bassin avec caméra sous-marine ; les enfants sont comblés ! La médiatrice nous propose de mener une petite expérience sur les moules et demande aux enfants de remplir le bassin d'eau et d'en mesurer le ph. Pratique : l’ensemble est connecté à un écran diffusant les images du bassin en direct ce qui permet à Marion de nous expliquer, d'illustrer et d'expérimenter ce qui s'y passe...Aujourd'hui, les enfants vont pouvoir observer en direct  l'impressionnant pouvoir de filtration de l'eau des moules et mieux comprendre le fonctionnement de ces étonnants bivalves.
Cette étape de médiation plus pratique est bienvenue pour montrer aux enfants les tâches quotidiennes des chercheurs qui sont amenés à mesurer, doser, peser, prélever, échantillonner et également à nourrir les animaux. 

• L'authenticité de "l'ambiance labo " : le bruit de l'eau qui coule dans les bassins, l'odeur particulière marine et âcre, le matériel scientifique et les chercheurs en blouse blanche qui s'affairent : pas de mise en scène on y est pour de vrai, les enfants adorent et s'intéressent à ce qu'il se passe en posant spontanément des questions
• L'échange direct avec les chercheurs : parents et enfants posent toutes les questions qui les taraudent depuis les conséquences de la pollution plastique sur les crustacés, la prolifération des méduses, les larmes de sirènes retrouvées sur les plages
• Kidiklik vous recommande vivement la visite guidée : une mine d'infos pour petits et grands qui permet une prise de conscience, notamment sur les effets de la pollution plastique sur la biodiversité marine. Les parents réalisent aussi le manque crucial de législation pour condamner les fabricants utilisant des microbilles de plastiques sans conditionnement efficace ou les compagnies de transport maritime qui ne prennent pas les précautions nécessaires pour éviter les pollutions en mer... 
• Les animations pédagogiques menées par la médiatrice sont convaincantes et permettent par l'action de mieux comprendre les démarches et enjeux
• L'accessibilité de la science et le développement de l'objet critique  : on sort d'Océanolab avec une meilleure compréhension de la recherche scientifique qui nous semblait auparavant réservée aux spécialistes.
• Un concept qui peut susciter des vocations. Même si c'est encore trop tôt pour nos jeunes kidireporters, cette visite va rester gravée dans leur mémoire et les incitera peut-être plus tard à s'orienter vers un métier scientifique... ou dans le droit maritime où il y a tant à faire ! 

" Visite très intéressante ! Plus facile à comprendre pour les enfant plus grands - à partir de 8 ans - mais la médiatrice a très bien su adapter son discours pour tous les niveaux.

Cette visite a permis d’aborder les sujets scientifiques avec les enfants : qu’est-ce qu’une expérience ? Quels sont les effets de nos actions sur notre environnement ? etc.

Une parenthèse éducative entre 2 activités plus ludiques (l’aire de jeu extérieure et les jolies pirouettes des loutres) "

• Pour qui ? Océanolab est accessible à tous les publics dont les familles avec enfants dès 6 ans et les personnes à mobilité réduite
• Où ? Océanolab est situé à l'entrée d'Océanopolis, vous ne pouvez pas le manquer lors de votre arrivée
• Quand ? Visite libre de 15h à 18h à partir de 6 ans les mercredi, samedi et dimanche, et tous les jours pendant les vacances scolaires
• Des animations pédagogiques et ludiques de 30 minutes ont lieu à 15h30, 16h30 et 17h30, encadrées par un médiateur scientifique
• Des visites guidée d'une heure à partir de 8 ans sont proposées durant les vacances à 14h (durée 1h) –  Sur inscription à l’entrée du pavillon Bretagne et dans la limite des places disponibles. Ces visitent visent à faire découvrir les missions d’Océanolab et le projet scientifique en cours.
• Combien ? L'accès à Océanolab est inclus dans le billet d’entrée à Océanopolis Adulte : 22,90 € / Jeune : 17,50 € / Enfant :14,60 €